[…] Les scandales émergents de la médecine industrielle
révèlent enfin son ignorance présomptueuse des lois de la nature, lesquelles
sont à l’oeuvre dans le corps humain comme ailleurs, mais bafouées depuis la
consécration de la théorie du « microbisme » imaginée par Pasteur et
dogmatisée par ses successeurs : compétition à mort est le maître mot de
ce concept.
Bref
rappel historique de 150 années de guerre « sainte »
Depuis cette
époque, sus aux microbes envahisseurs, aux cellules anarchiques et aux mutinés
du système immunitaire ! C’est le triomphe industriel des antibiotiques et
des vaccins (artillerie légère avec pesticides et poisons), du
bistouri (arme blanche pour mutilation), puis de la
chimiothérapie (artillerie lourde avec gaz sarin ou moutarde), et enfin de
la radiothérapie (arme atomique avec cobalt et iode radioactif). Sans cet
arsenal – pour la bonne cause, comme dans toutes les guerres – le médecin est
seul, impuissant, à la merci d’un effondrement technologique...
Alors que le paisible et génial Béchamp, savant contemporain de
Pasteur et découvreur des microzymas, affirmait et prouvait ce que l’on ne
saurait plus ignorer de nos jours : le microbe est un allié constructif et
la qualité du terrain qui l’héberge est le fondement de notre santé. La coopération
est au coeur de ce système.
Amis
paysans, cela ne vous rappelle rien ?
Eh oui, la médecine a suivi les dérives grossières de l’agriculture
industrielle et présente les mêmes défauts. Le parallèle est frappant, comme en
témoignent les textes qui suivent de Claude et Lydia Bourguignon, spécialistes
de la microbiologie des sols. Parlent-ils uniquement de la terre ? Pour
m’en assurer, j’ai remplacé quelques mots clés du vocabulaire agro végétal par
leur équivalent humain. Je vous laisse
apprécier ce qu’il en ressort quand le mot « agriculture »
est traduit par « médecine », le mot « sol » par « terrain » ou
« organisme », etc.
De la terre...
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... à l’homme
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Extraits de Biocontact avril 2009, Marianne juin 2009
et Ushuaia magazine sept/octobre 2009
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Remplacement du
vocabulaire de la nature par celui de la physiologie humaine (en gras)
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Depuis la fameuse « révolution
verte », la destruction des sols agricoles de la planète s’est accélérée
car nous avons occulté le fait que le sol est un milieu vivant et dynamique.
Mais, pour que nos attitudes évoluent, il faut d’abord comprendre comment un
sol fonctionne.
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Depuis la
fameuse « révolution pasteurienne »,
la destruction du terrain de l’être humain s’est accélérée car
nous avons occulté le fait que le l’organisme
est un milieu vivant et dynamique. Mais, pour que nos attitudes évoluent, il
faut d’abord comprendre comment fonctionne le terrain.
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La microflore des sols
est composée principalement de bactéries, d’algues, de champignons (...). Ces
microorganismes sont très importants dans la décomposition chimique des
matières organiques et le recyclage des éléments nutritifs. (...) Toute cette
faune va participer au bon équilibre du sol (...) en lui assurant une bonne
porosité qui favorisera les échanges gazeux et l’infiltration des eaux de
pluie. (...) Les champignons produisent des structures filamenteuses qui
permettent de consolider la stabilité structurale du sol.
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La microflore
de l’organisme est composée
principalement de bactéries, et autres
microbes (...). Ces microorganismes sont très importants dans la
décomposition chimique des aliments
et le recyclage des éléments nutritifs. (...) Toute cette faune va participer
au bon équilibre du terrain (...)
en assurant une bonne circulation des
fluides qui favorisera les échanges, l’oxygénation
et l’assimilation des apports de la
nature. (...) Les microzymas ou nanobactéries produisent des
structures qui permettent de consolider la stabilité structurale du terrain.
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En cessant d’apporter de la matière
organique et en accélérant sa disparition par des labours profonds, par
l’irrigation et par l’excès d’azote, on supprime l’alimentation de la faune
du sol, ce qui la fait disparaître. Cette disparition est accélérée par les
pesticides qui tuent cette faune. (...) Privé de ces éléments, le sol
s’acidifie et entre dans sa phase de dégradation chimique.
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En cessant
d’apporter des nutriments et en
accélérant leur disparition par une nourriture
abusive, par une mauvaise
hydratation et par l’excès de toxines, on supprime l’alimentation
des bactéries constructives du terrain,
ce qui les fait disparaître. Cette disparition est accélérée par les antibiotiques qui les tuent. (...)
Privé de ces éléments, le terrain
s’acidifie et entre dans sa phase de dégradation chimique.
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Le sol disparaît, le patrimoine s’en va et
l’homme, pourtant responsable de ce désastre, accuse la pluie, le vent ou le
soleil de la perte de son sol.
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Le terrain se délite, le patrimoine santé s’en va et l’homme, pourtant
responsable de ce désastre, accuse le
temps, le hasard ou les autres
de la perte de son équilibre vital.
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Telle est la rançon de l’agriculture
intensive qui néglige le rôle du sol et se contente de mettre les plantes
sous perfusion d’engrais et de pesticides.
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Telle est la
rançon de la médecine intensive
qui néglige le rôle du terrain et
se contente de mettre les humains
sous perfusion d’aliments artificiels
et de remèdes chimiques antivie.
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Malgré les revendications des
multinationales de l’agro-industrie, le sol n’est pas un simple support sur
lequel on peut se permettre de faire n’importe quoi. Ces dernières décennies
ont vu une augmentation dramatique de la désertification des sols. Il est
clair que l’agriculture intensive et l’agronomie telles qu’elles sont
pratiquées aujourd’hui ne sont pas durables. Il est temps d’adopter une
nouvelle approche : l’agrobiologie.
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Malgré les
revendications des multinationales de la pharmacie,
le corps n’est pas un simple
support sur lequel on peut se permettre de faire n’importe quoi. Ces
dernières décennies ont vu une augmentation dramatique de la perte immunitaire des organismes. Il
est clair que la thérapie chimique
intensive et la médecine telles
qu’elles sont pratiquées aujourd’hui ne sont pas durables. Il est temps
d’adopter une nouvelle approche : la
médecine écologique.
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Ce sont les mêmes firmes
qui fabriquent les engrais, les pesticides et les médicaments. La boucle est
bouclée. Si des décisions politiques ne sont pas prises de façon drastique
pour arrêter ce cercle infernal – en développant un enseignement de
l’agriculture durable prenant en compte les mécanismes biologiques de
fonctionnement des sols, en acceptant que l’on ne peut pas faire pousser
n’importe quelle plante dans n’importe quel sol – alors nous aurons toujours
plus de gens sous-alimentés. Ils sont déjà plus d’un milliard... Ce scandale
ne peut plus durer.
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Ce sont les mêmes firmes qui
fabriquent les engrais, les pesticides et les médicaments. La boucle est
bouclée. Si des décisions politiques ne sont pas prises de façon drastique
pour arrêter ce cercle infernal – en développant un enseignement de la médecine durable prenant en compte
les mécanismes biologiques de fonctionnement des organismes humains, en acceptant que l’on ne peut pas donner n’importe quel produit à n’importe quelle personne – alors nous aurons toujours
plus de gens malades. Ils sont
plus d’un milliard... Ce scandale ne peut plus durer.
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Oser
le bon sens
Nous appelons
« progrès » la fuite en avant d’une Recherche qui capitalise sur les
problèmes engendrés par des intérêts scientistes ou crapuleux. Nous finançons
toujours plus un système qui nous dépossède de notre capacité à prendre
gratuitement soin de nous-mêmes. Le véritable « progrès » de la
science ne serait-il pas de s’ouvrir humblement à la compréhension du fabuleux
potentiel mis à notre disposition par la Nature, experte en Recherche et
Développement depuis trois milliards d’années ?