B1d. LA QUALITÉ DES SOLS ET DES ALIMENTS





La bioélectronique de Vincent (IV)
La qualité des sols[1] et des aliments

L'étude bioélectronique des sols et des produits qui en sont issus montre que la maladie végétale n’est que l’effet apparent du déséquilibre interne des sols : les bactéries qui participent à la construction de l’humus ont été chassées des profondeurs de leur milieu naturel et leur activité bénéfique s’est transformée en peste nuisible sur les végétaux à l’extérieur. C’est le monde à l’envers mais c’est aussi un processus de rééquilibrage bien fondé de la nature[2] ! La solution est de ramener ces organismes dans les sols ou le compost, pour leur plus grand bien et celui des plantes.
Le meilleur des modèles agronomiques est le système forestier. Comme l’explique Michel Barbaud, concepteur des jardins de la survie, la forêt nous montre l’exemple : elle fabrique des géants sans engrais. L’agroforesterie bien comprise est beaucoup plus cohérente et rentable que la culture sur terres ratiboisées, tous modes confondus. De plus, les analyses BE prouvent que les techniques chimiques de l'agriculture intensive sont un facteur de stérilisation progressive des sols et une cause majeure de détérioration de la qualité des produits végétaux. Ces derniers montrent des états d'oxydation et de survoltage qui favorisent la prolifération parasitaire, le gigantisme et l'anarchie cellulaire, conduisant parfois à une destruction des structures atomiques de la plante.
Exemple de la fraise : les caractéristiques bioélectroniques de la fraise issue de culture chimique – acidose, oxydation, carence minérale et survoltage – en font un fruit différent de la fraise biologique. Elle présente une structure anarchique et un voltage qui la rendent vulnérable à la limace dont les coordonnées bioélectroniques sont comparables. En dépit de son apparence, c’est un fruit dégénéré, dénué de réelles qualités nutritionnelles.
La simple superposition graphique des mesures d’un sol sur celles de ses occupants végétaux et animaux permet de visualiser les relations de cause à effet et d’en déduire les corrections requises : changer les coordonnées BE d’un milieu par des apports adaptés résout bien des problèmes.
Si la plupart des médecines douces opèrent toujours dans le cadre du même paradigme guerrier que la médecine d’école (avec des produits naturels, certes), l’agriculture biologique obéit encore trop souvent, elle aussi, à des croyances qui limitent ses résultats ou obligent à traiter d’une manière ou d’une autre, du fait d’une suroxydation par l’azote, d’un déséquilibre acido-basique et d’une carence en magnésium.
La BE, science de l’équilibre, fait émerger l’incohérence de certaines pratiques bien intentionnées et propose des outils d’évaluation. Non seulement elle favorise la production d’aliments biodynamiques, mais elle permet d’obtenir des rendements et une rentabilité exceptionnels, qui devraient permettre à l’agriculture biologique de se positionner sans difficulté devant l’agriculture chimique intensive.


[1] Voir aussi, plus loin, le chapitre La logique du terrain, de la terre à l’homme.
[2] NdCC : La BEV nous apprend que les éléments les plus dangereux sont utiles quand ils sont à leur place : et si cette notion s’appliquait plus largement à tous les phénomènes ?



L’agriculture à la lumière de la chimie moléculaire
La pyramide inversée de ce diagramme contient les grosses molécules à structure molle qui prennent toute la place dans le végétal, au détriment des petits éléments métalloïdes que l’on retrouve dans le cœur du graphique et qui créent une structure chlorophyllienne solide.


L’alimentation au banc de la bioélectronique
Il règne dans le domaine de l'alimentation humaine une confusion qui engendre un débat souvent passionné entre les partisans des divers régimes. La BE propose une démarche rationnelle qui s’appuie sur trois constatations.
A.   Le tube digestif constitue normalement un milieu plus ou moins acide et réducteur. L’altération de ces caractéristiques est notamment à l’origine de la putréfaction (ballonnements, gaz nauséabonds…) et de la prolifération des parasites. On préservera les qualités du système gastro-intestinal en évitant ou en limitant les aliments, boissons et médicaments qui favorisent l'alcalinisation et l'oxydation du milieu.
B.   La bioélectronique confirme la valeur des végétaux vivants comme base de la nourriture humaine, du fait de leur structure vitalisante :
1.    les légumes crus (feuille, tige et racine)
2.    les légumes lacto-fermentés (procédé de conservation qui enrichit l’aliment)
3.    les fruits frais, secs et séchés
4.    les plantes aromatiques et condiments naturels
5.    les graines germées (de légumes, légumineuses et céréales) : une mine exceptionnelle de vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides aminés, enzymes et autres substances actives qui corrigent les carences de l’alimentation moderne. A préparer soi-même à la maison, facilement et pour un coût très minime.
Ces aliments, surtout s’ils sont produits biologiquement, possèdent des coordonnées bioélectroniques remarquables car ils sont tous acides et très réducteurs (certains avec un rH² < 10). Ils sont également riches en vitamines, en oligo-éléments, en électrons et en eau vitale d'excellente qualité puisque filtrée par le végétal.
C.   L'idéal serait de pouvoir se nourrir d'aliments crus puisqu'ils sont presque tous réducteurs. Il faut savoir que la cuisson entraîne toujours une oxydation plus ou moins intense du produit. La meilleure se fait lentement à la vapeur ; la plus destructrice est celle au micro-ondes. Les huiles végétales naturelles ont de grandes vertus antioxydantes qu’elles perdent à la cuisson.
Ajoutons que la compréhension des transmutations à faible énergie, évoquées plus haut, permet de se débarrasser de bien des préjugés concernant les réponses alimentaires à nos besoins.

René Bickel